Les bains-marie classiques, quelle que soit leur forme, consistent en un récipient destiné à contenir une substance à chauffer et un autre récipient de taille plus grande rempli d'eau chaude ou bouillante,
le premier étant plongé dans l'eau du second sans le toucher.
L'usage le plus fréquent de ce dispositif est de maintenir à la bonne température de la colle, ou en cuisine de chauffer des sauces ou du chocolat sans risquer de brûler ces matières.
Son invention est très ancienne, mais c'est Albert le Grand qui le décrit le premier dans la grande période de l'alchimie. Son nom perpétue le souvenir d'une alchimiste,
Marie la Juive supposée avoir vécu au IVme siècle avant J. C. Si le bain-marie existait bien avant elle, elle n'en est pas moins la créatrice de plusieurs instruments d'alchimie dont le Kerotakis,
une sorte de marmite fermée où des lames de métal peu épaisses étaient soumises à l'action de la vapeur d'eau.
En alchimie, ce sont surtout des ballons, cornues, matras, ou erlenmeyers qui sont plongés dans l'eau chaude. On obtient ainsi une température uniforme pour leur contenu, mais il y a des inconvénients et des précautions à prendre.
Les inconvénients, proviennent sutout de l'émission de vapeur d'eau dans un labo où il y a toujours des sels hygrométriques en cours de sèchage ou de cristallisation. La manipulation d'alcool à très haut titre est également exclue dans un local à fort taux d'humidité.
Côté précaution, il faut maintenir un espace entre le fond des récipients et celui du bain-marie pour permettre une libre circulation de l'eau chaude. Le récipient flotte en général et doit être lesté ou fermement maintenu,
son poids peu diminuer si son contenu s'évapore, (distillation) et causer bien des surprises.
Un problème est de maintenir l'eau du bain-marie à un niveau constant, car même si un opérateur est constamment présent, il faut éviter l'apport d'eau froide par à-coups. Ce problème doit être résolu par une alimentation maintenant automatiquement le niveau du bain.
Ci-dessous, nous montrons un "biberon" composé d'une bouteille (rigide) et d'un tube. Ce tube doit avoir un diamètre assez important sans l'être trop, il ne doit pas être vertical. Si l'on désire ne pas veiller en permanence,
il faut tester sérieusement ce biberon, qui paraît pourtant simple au premier abord, si l'on veut éviter une catastrophe.
|